La petite Hanim a été enlevée le 9 mars 1988 sur une fête foraine à Schaerbeek. Ses parents, des émigrants turcs sans moyens, ne savent pas lire le français, et le parlent à peine. Ils ne peuvent pas comprendre la version des faits donnée à la presse. Une enquête démarre. De violentes disputes éclatent au sein de la police, les uns faisant entrave à l'enquête des autres.Les Mazibas sont défendus par un avocat pro deo, tout juste sorti d'université et sans la moindre expérience. Les suspects sont libérés, l'affaire est classée sans suite. Quinze ans plus tard, le frère d'Hamin se rappelle :
Dans le quartier turc entre 85 et 90, il y avait sans cesse des disparitions. Les femmes venaient chez mes parents : elle étaient affolées. Mon père coupait la télévision. Il nous sermonnait et nous envoyait dans notre chambre. Quinze jours plus tard, ça recommençait. Les gens ne parlaient plus que de ça et on a fini par défendre aux filles de sortir en rue. Le problème, c'est que dans le quartier turc, la plus part des gens ne savent pas lire le français et ils le parlent très mal ou pas du tout. Un an après, le dossier est classé sans suite. Si mes parents avaient pu comprendre ce qui était écrit dans les journaux, ils auraient pu dire au juge que ce n'était pas vrai. Moi je lisais le français mais j'étais trop jeune et je n'aurais pas pu comprendre. Que peut-on faire dans ces conditions ?
La petite Hamin a été enlevée sur une fête foraine à Schaerbeek le 9 mars 1988 en public. Trois semaines après, le 4 avril 1988, une rançon de 1 million de francs belges (25.000 euros) a été réclamée à ses parents, des émigrants turcs sans moyens : lun étant au chômage, et lautre faisant des ménages.
Le lendemain, lors de la livraison de carburant à Q8, lhélice du bateau brassant leau, fit remonter le corps de lenfant, le cou et les pieds liés à des blocs de béton ce qui indique que le corps de lenfant na pu se déplacer, et quil y avait volonté quil ne soit jamais retrouvé. Le médecin légiste a établit que le corps avait séjourné dans leau trois semaines, ce qui indique que lenfant a été assassinée rapidement après son enlèvement.
Le pont-levis de Buda, reliant les deux rives du canal et donnant accès au chemin de hallage, est surveillé jour et nuit par un pontonnier qui na rien vu. Ce chemin est constellé de trous profonds de cinquante centimètre, ce qui rend le lieu inatteignable en voiture. Le corps de lenfant na donc pas y pu être transporté que des environs directs du dépôt de Q8.

Tout renseignement relatif à cette affaire peut être communiqué par voie privée au:
Werkgroep Morkhoven
Rue de Faider n° 10, 1060 Saint-Gilles
Bruxelles
Belgique
werkgroep_morkhoven@hotmail.com
- Photo 1: Belgique 1988 - C'était à l'époque où les disparitions d'enfants n'étaient pas recensées. Seuls les morts avaient droit à la statistique, sans différence faite entre meurtres, accidents de la route et décès naturels (Selon "De Morgen" - 9 janvier 1998)
- Photo 2: Dépôt de Q8, canal de Willebroek, là où Hamin Mazibas, âgée de dix ans, fut jetée à leau, le cou et les pieds reliés à des blocs de béton.